Brève auto-biographie allégorique.

Une enfance dans une ville entre montagnes et fjords.

J’ai grandi à BERGEN, pas aux PAYS-BAS, mais sur la côte ouest de la Norvège.

Cela a probablement fait une différence, bien que je ne puisse l’expliquer.
Serait-ce simplement le lieu géographique qui m’a plus inspiré gràce à Edward MUNCH plus que par Vincent VAN GOGH?

Pendant les quinze années où j’ai vécu à BERGEN, une bonne partie a été consacrée aux musées, musée d’histoire naturelle, collection STENERSEN, collection Rasmus MEYER et musée de la pêche.

J’ai appris et j’ai rêvé.

Avoir copié les Vieux Maîtres – notamment J.C.DAHL – ne m’a pas vraiment aidé à l’école, en classe d’art, car j’avais perdu la vigueur de l’enfance, les couleurs vives et les tulipes au premier plan.

Les tulipes du premier plan

Mais pourquoi sont elles si importantes?

A mon époque, il fallait que ce soit cette fleur, la plus banale et la plus artificielle qui dénote la joie instinctive de la première expression.

C’était comme un rite initiatique déconnecté de la réalité.

 

Il était une fois une enfant qui aurait peint un auroch ou une chèvre...

Je n'ai jamais aimé la tulipe.

 Elle était là, à chaque printemps.

Un régiment aux couleurs criardes qui saluait depuis les parterres publics ;

ROUGE

JAUNE  ROUGE

 

JAUNE

ROUGE  JAUNE

 

Au début de mon adolescence, j’ai perdu mes grands-parents maternels, qui m’avaient élevée.

J’ai été placée dans un foyer d’accueil. Le soir, j’allais à l’école d’art, encouragée et enseignée par Olav HERMANN-HANSEN.

Mon grand-père paternel est réapparu, m’a reconnue pour s’occuper de moi. Nous avions passé un an sur la route ensemble, voyageant à pied de vallée en vallée, de ville en ville.

C’était un bel homme d’une quarantaine d’années qui s’occupait du bien-être de nombreuses femmes seules dans des fermes isolées, tout en réparant les fenêtres et en pelletant la neige, décorant les meubles et les cercueils, tuant les rats, jouant aux cartes, racontant des histoires.

Le dernier souvenir que j’ai de ce temps là est que nous nous sommes réfugiés dans un igloo de fortune, pour observer l’accouplement des coqs de bruyère…
Quand j’ai quitté la NORVEGE, avec un premier passeport tout neuf et très peu d’autres choses, je ne savais pas où je voulais aller.
J’ai fini à Londres où j’ai passé ma première nuit au cimetière MARGREVINE GARDENS, Hammersmith, invitée à séjourner dans le chalet des fossoyeurs.
J’ai été pendant quelques semaines la vedette des nombreux « errants » vivant avec PEDLAR et sa femme MIFF. De par la destinée, PEDLAR, qui était chauffeur de taxi, avait aussi travaillé comme serveur de bar au CHELSEA ARTS CLUB.
Un soir, il m’a emmenée avec lui et j’y ai rencontré Patrick BARCLAY – peintre et dessinateur de bandes dessinées – qui allait devenir mon premier mari.

Nous sommes allés vivre en ECOSSE, dans le domaine de HIRSHEL, dans les BORDERS. J’ai fait une année d’école d’art à EDIMBOURG, quelques mois à NEWCASTLE et six mois à ANVERS en BELGIQUE.

J’ai fait un apprentissage chez un portraitiste local.
Si j’étais restée dans les BORDERS, j’aurais gagné confortablement ma vie comme portraitiste pour l’aristocratie.

Mais je suis partie. J’ai déménagé à LONDRES où j’ai rencontré John BERGER – et j’ai été impressionnée.

J’ai lu ses livres, presque tous.  » About Looking  » fut le livre qui m’a le plus aidé et dans lequel j’ai redécouvert le dialogue avec les peintres qui m’avait soutenue depuis l’enfance.

Sentant probablement que j’avais besoin de plus d’éducation, j’ai suivi un cours de gravure à l’Université de LONDRES. C’était une totale perte de temps.

A partir de là, j’ai beaucoup fréquenté les galeries, mes préférées étant l’ICA et la Hayward.
A la fin des années soixante-dix, j’ai contribué à une exposition à l’ICA intitulée  » La Boîte de Pandore « .

J’ai travaillé à temps partiel dans une des librairies COLLET, dans le restaurant végétarien Di’s Larder au LAVENDER HILL, au Penthouse Club, j’ai fait des finitions spéciales aux murs comme par exemple imitation marbre, mais aussi des décors théâtraux au Théâtre OVALE et j’ai parfois peint les enfants de la bourgeoisie.
Ma spécialité à l’époque était les portraits à l’aquarelle.

De temps en temps, je participais à une exposition, généralement au BATTERSEA ARTS CENTER.
C’était dans les années soixante-dix. Une conscience environnementale s’éveillait. GREENPEACE avait lancé une campagne contre la chasse à la baleine, ils visaient la NORVEGE et je me suis portée volontaire comme traductrice.

Mon engagement ne cessait de croître. GREENPEACE m’a envoyée en NORVEGE à plusieurs reprises. En 1983, j’ai été envoyée pour une année entière et j’ai dirigé une organisation à OSLO appelée  » Action Save the Whales  » avec le Dr Miles GOLDSTICK. C’est alors que j’ai rencontré mon deuxième mari, Ole Bendik MADSØ, également artiste visuel.

Nous avons passé un an en tant qu’artistes en résidence à la Nicholas TREADWELL Gallery à WOMANSWOLD, près de CANTERBURY. Après quoi nous avons parcouru l’Europe, nous installant pour un temps à TOLÈDE en Espagne. Les carnets de croquis se sont remplis.

Nous avons fait un livre ensemble, un roman historique richement illustré qui n’a jamais été publié car il a été détruit dans un incendie, ainsi que les carnets de croquis.
L’incendie mentionné ci-dessus a été le point culminant de mes années de militantisme.
J’avais commencé  » NOAH pour les droits des animaux  » en 1989 et je l’ai dirigé jusqu’à ce que je sois torpillée hors de mon repaire en 1993.

En 1995 j’ai eu ma première exposition exclusive à DUBLIN, invitée par EarthScan.

La même année, j’ai fait publier un article dans  » BBC Wildlife  » qui traitait de la raison de l’incendie criminel dont j’avais été victime. Je ne suis pas la seule à avoir été réduite au silence pour m’être mêlée de ce que les Norvégiens aimaient appeler leur chasse indigène.  » La Chasse Fondamentale  » a créé un immense scandale en NORVEGE où toute la presse avait consenti à ne pas aborder le sujet…

Après cette longue pose, il ne m’a pas été facile de reprendre le pinceau.

L’écriture m’a aidée. Je suis passée du journalisme, en passant par la traduction, à l’écriture créative.

J’ai publié plusieurs articles journalistiques et trois de mes nouvelles. Deux d’entre elles ont remporté le premier prix de la George MOORE Literary Society.

J’aime écrire, mais je n’aime pas rester immobile…

Il a fallu une commande de portraits pour me redonner la confiance nécessaire pour recommencer à peindre.

En guise de paiement, j’ai eu la possibilité de passer quelques mois à BERLIN. Et là, les galeries et les musées abondaient…

En 2007, j’ai déménagé dans l’AUDE. Depuis, je peins et j’expose régulièrement, dans Artistes à Suivre, à l’Espace d’Art et à la Bibliothèque de RENNES-LES-BAINS, à la Galerie L’Impénitents à MIREPOIX, à l’Artcolab à QUILLAN et au Cafédefa à FA.

Travail artistique

Peinture, néo-expressioniste, abstraction, collage, dessin, croquis…

Littérature

Nouvelles, poésie, essais, articles de presse, traduction Norvégien / Anglais.