Brève auto-biographie allégorique.

Aileen Hennes est née et a grandi à Bergen, sur la côte ouest de la Norvège, une ville entourée de montagnes et envahie par l’eau de la mer et du ciel…
Trois cent et quelques jours de pluie ou de neige par an, elle trouvait son bonheur dans la bibliothèque, les musées et les galeries d’art, devenant peu à peu ce qu’elle est aujourd’hui, à savoir peintre et écrivain.
Elle a également fondé l’association «NOAH pour les droits des animaux», basée désormais à Oslo, depuis l’incendie criminel du siège de Bergen en 1993. À la suite de cet évènement, Aileen a déménagé en France, pays où elle vit actuellement, entourée par ses animaux.

Aileen Hennes is born in Bergen, a town on the west coast of Norway, surrounded by mountains and invaded by water from sea and sky alike…
During the three hundred and something days of the year when it rained or snowed, she took refuge in the library, the museums and the art galleries, slowly, but inevitably, turning into what she is today, a painter and a writer.
She has also founded the organisation «NOAH for animal rights», now based in Oslo, after the headquarters in Bergen were destroyed in an arson attack in 1993. Shortly after this event she moved to France, where she still lives, surrounded by animals.

J’ai appris et j’ai rêvé.

Avoir copié les Vieux Maîtres – notamment J.C.DAHL – ne m’a pas vraiment aidé à l’école, en classe d’art, car j’avais perdu la vigueur de l’enfance, les couleurs vives et les tulipes au premier plan.

Les tulipes du premier plan

Mais pourquoi sont elles si importantes?

A mon époque, il fallait que ce soit cette fleur, la plus banale et la plus artificielle qui dénote la joie instinctive de la première expression.

C’était comme un rite initiatique déconnecté de la réalité.

 

Il était une fois une enfant qui aurait peint un auroch ou une chèvre...

Je n'ai jamais aimé la tulipe.

 Elle était là, à chaque printemps.

Un régiment aux couleurs criardes qui saluait depuis les parterres publics ;

ROUGE

JAUNE  ROUGE

 

JAUNE

ROUGE  JAUNE

 

Ayant copié les Anciens Maîtres dès la petite enfance, notamment J.C. Dahl, j’ai eu beaucoup de mal à impressionner mon professeur d’art à l’école. J’avais perdu la vigueur de l’expression de l’enfance. La maison avec le soleil qui brillait, le chemin bordé de tulipes ne sont pas sortis de ma main. Au lieu de cela, des nuages ​​soigneusement ombragés glissaient dans le ciel au-dessus des aurochs et des chèvres, observés de près au Musée d’histoire naturelle.

Je n’ai jamais aimé les régiments de tulipes dans le parc, au garde-à-vous et criant : ROUGE JAUNE ROUGE JAUNE ROUGE JAUNE…

POURQUOI étaient-ils SI importants ?

Pourquoi fallait-il que ce soit cette fleur la plus banale et la plus artificielle qui ait été, dans mon enfance, destinée à exprimer la joie instinctive de la première expression ?

Having copied the Old Masters from early childhood, notably J.C.Dahl, I had a lot of trouble impressing my art teacher at school. I had lost the vigour of childhood expression. The House with the Sun shining on it, the Path lined with Tulips did not issue from my hand. Instead there were carefully shaded clouds gliding in the skies above aurochs and goats, closely observed in the Museum of Natural History.
I never liked the regiments of tulips in the park, standing to attention and shouting: RED YELLOW RED YELLOW RED YELLOW…

WHY were they SO important?

Why did it have to be that most banale and artificial flower that was, in my childhood, designated to express the instinctive joy of first expression?

Travail artistique

Peinture, néo-expressioniste, abstraction, collage, dessin, croquis…

Littérature

Nouvelles, poésie, essais, articles de presse, traduction Norvégien / Anglais.